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Matin
Après-midi
Vous avez connu les fêtes de village, à la campagne, pendant l’été ? Cet esprit d’authenticité, de bonne humeur et de rencontres spontanées renait chaque été dans les villages du Massif des Bauges.
En juillet dernier, je suis allée à la journée des jeux Inter-Bauges pour faire un reportage pour Chambéry Montagnes. La journée, organisée par Bauges tes Fêtes a alors dessiné en moi une empreinte bien au-delà de celle que j’avais pu imaginer.
Je ne connaissais personne. J’étais à peine arrivée au Châtelard et j’avais à peine commencé à discuter avec quelques personnes que l’on m’a embarquée comme membre d’une équipe des jeux, celle de la commune de Saint-François-de-Sales. Me voilà partie pour vivre les 6 épreuves de l’intérieur, en joyeuse compagnie. Le début d’une belle aventure !
Tout au long de l’après-midi, 14 équipes, chacune issue d’un village du cœur des Bauges, allaient s’affronter dans une ambiance de camaraderie très chaleureuse.
Au programme, 6 épreuves :
> Le planter de clou, en relais (on aime aussi le planter de bâton, en Savoie, mais c’est pour l’hiver
> La course de brancard, un jeu pour charrier de l’eau (et surtout les équipes concurrentes)
> La course de skis géants à 5. Oui, 5 personnes sur une seule paire de skis ! Il y avait même un obstacle à franchir !
> La course de brouette
> Le roulé de bottes rondes (Botte de foin)
> Le tir à la corde
Tout ce qu’il faut pour assurer une compétition festive et joyeuse, avec un clin d’œil agricole bien marqué. Je vous laisse imaginer les rires, la bienveillance et la convivialité…
Les épreuves terminées, la journée se poursuit avec la remise du trophée à l’équipe gagnante : l’équipe de Saint-François-de-Sales (qui le remettra en jeu l’année prochaine), cette équipe qui m’avait accueillie et que j’avais eu la chance de suivre tout au long de l’après-midi ! Nous étions si heureux ! Benoît, président de l’association Bauges tes Fêtes nous remet des médailles. Toutes avaient été fabriquées par son Papa, Patrick. Des médailles en bois, belles, touchantes, authentiques… à l’image de cette journée ! Aujourd’hui, cette médaille, elle a trouvé sa place chez moi. J’aime la belle énergie qu’elle m’envoie. De jolis souvenirs !
À l’heure du dîner, notre petit groupe aurait pu se séparer, mais il y avait cette belle ambiance et ces liens que nous avions tissés. Nous partageons la traditionnelle matouille (tome des Bauges), créons un groupe whatsApp pour partager nos souvenirs « Forever » 🙂 … Deux concerts se succèdent : nous chantons avec 2 Pixies et Red Ballon… C’est promis, l’année prochaine, nous nous retrouverons pour la 2e édition des Inter-Bauges !
Le petit truc en +
J’ai été bluffée par le travail des bénévoles pour construire cet événement. Il y a toute l’organisation évidemment, je retiens aussi les bancs, les brancards, les brouettes, le trophée, les médailles. Tout de bois… Tous, nés du touchant travail de Patrick, Papa de Benoît. J’imagine le travail nécessaire, les soirées passées pour atteindre un tel touchant résultat !
Un immense merci à la team « Saint-François-de-Sales » ! L’inattendu rend la vie bien jolie 🙂
Le week-end suivant, baignée d’enthousiasme, je suis allée à une autre fête de village : le concours de bûcherons, aux Aillons-Margériaz 1000 (Aillon-le-Jeune). Ce concours organisé par Aillons-Margériaz Événements célèbre les compétences traditionnelles du travail du bois et attire, chaque année, de nombreux passionnés.
Toujours dans le même esprit d’accueil et de partage, la 34e édition du concours commence par une épreuve ouverte au public : un concours de passe-partout. Le passe-partout, c’est cette longue scie équipée de deux poignées, l’une et l’autre à chaque extrémité. Cette épreuve se joue donc en duo. Il faut faire preuve d’habilité et de rapidité pour scier une bille de bois de 18 cm de diamètre ! Les enfants s’affrontent, puis des duos d’adultes équipes mixtes, d’hommes et de femmes se mettent en place.
Bien-sûr, avec mon amie Randa, nous tentons notre chance ! Une fois trouvé la bonne coordination et le bon rythme, nous devenons efficaces. Tout de même, quelle épreuve pour les bras ! On imagine le travail des bûcherons d’antan, avant l’arrivée des tronçonneuses… On s’encourage, on rit tout en restant concentrées, connectées (C’est possible, oui !)… Parfois, on bloque… « Tire ! mais tire » !… Un genou à terre, je me dis que nous devons être bien rigolotes toutes les deux, citadines que nous sommes !
Nous terminons deuxièmes du concours, en n’ayant jamais touché un passe-partout auparavant ! Bon, deuxième sur deux équipes de femmes… D’accord ! Mais, deuxièmes tout de même ! C’est ce qu’il faut retenir !
Nous avons été très touchées par les cadeaux qui nous ont été remis… Nous ne nous y attendions pas du tout ! Imaginez deux gamines en train de découvrir des cadeaux !
Ensuite, des équipes de bûcherons professionnels, femmes et hommes, se sont affrontées. Quelle force ! Quelle précision, quelle habileté ! Les épreuves consistent à débiter à la hache les billes de bois, sur les marques indiquées, le long du tronc, à l’horizontale puis à la verticale (pour la grande finale). Il faut être habile, rapide et en bonne forme physique. Cette compétition fait revivre l’histoire du bûcheronnage avant l’arrivée des tronçonneuses. J’ai été bluffée par la capacité physique de ces bûcherons, les femmes en particulier. Je les revois tout donner pour faire tomber ces billes de bois… Des billes de diamètre toujours plus imposant, jusqu’à 30 cm. J’oscille alors entre l’admiration pour la précision de leurs gestes et la peur qu’ils ne se blessent… Pourtant, tout parait si fluide, leurs gestes pourraient s’apparenter à une danse.
Cette journée était consacrée au bois : bûcheronnage, sculpture sur bois, jeux en bois et objets en bois au marché des créateurs. Bien-sûr, il y avait aussi d’autres créateurs et artisans, de la restauration avec notamment les fameux matafans, ce plat traditionnel savoyard bien riche et sucré qui « mate la faim » !
Le petit truc en +
Encore une fois, je suis admirative du travail des bénévoles. Il y a le jour J évidemment, et tout le travail de préparation. Imaginez ces gigantesques billes de bois (20 m de long) qu’il a fallu dénicher en forêt de Morbié : trouver 11 arbres identiques tant dans la hauteur, le diamètre, que dans la qualité du bois pour une homogénéité de chance entre bucherons lors du concours. J’imagine le transport puis le travail de disposition sur le lieu du concours. Evidemment, tout ce bois sera ensuite utilisé par la commune (en plus, coup de chance, tout aura déjà été coupé) !
Se laisser porter par l’esprit vrai et authentique de ces journées autour des traditions, en profitant simplement du moment présent.
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